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SERIES DE SIX IMAGES DE SERIES

JE HAIS LA RENTREE

Depuis ma petite enfance, il y a une période dans l’année que je redoute : c’est la rentrée. Bien après la Saint Sylvestre, le 14 juillet, Noël ou la fête des jonquille, voire le 1er avril, il y a un créneau dans le calendrier qui m'hérisse au plus haut point. Pourquoi toutes ces fariboles, ces manifestations, ces cérémonies de rentrée. Il faut croire que le seul évènement d’alors que représentait la rentrée scolaire de septembre avait besoin de faire tache d’encre avec d’autres évènements qui ont du connaître une sortie pour pouvoir à nouveau rentrer. 

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Aujourd’hui la rentrée politique, la rentrée des Grandes Surfaces, peut être pas la rentrée des foins, la rentrée d’Europe 1, la rentrée cinématographique, la rentrée des médias, la rentrée universitaire, en somme toutes ces rentrées sont annonciatrices non pas de joies et de plaisirs, ni de retrouvailles festives mais provoquent les gens par des effets d’annonce qui sonnent le  retour des sempiternelles soucis et corvées qui ne disparaissent jamais du paysage. Pourquoi avec la rentrée de septembre, le ciel s’assombrit, les prix augmentent, les corvées recommencent, le faux ton des déclarations publiques réapparaît, les pleurs des tous petits explosent, le regret des vacances nous tenaille. Puis il y a les feuilles des arbres qui commencent à jaunir et les feuilles d’impôts qui attendent leurs rentrées…de fonds.
Je hais la rentrée, celle du retour des hypocrisies et des rattrapages de fausses sorties. Il vaut mieux être acteur de sa rentrée, ce qui évite de subir le théâtre des convenances d’une fictive rentrée publique. La rentrée c’est du rentre-dedans, c’est de la séduction pour extorsion de fonds et pour consommer toujours plus.
Le mot « rentrée » porte en lui une consonance négative, sombre et une notion de retour en arrière. Qui dit rentrée, dit sortie et cela convient bien à la situation scolaire. On sort d’une classe ou d’un niveau d’étude pour rentrer ensuite dans une nouvelle classe ou dans le niveau supérieur. Mais pour les autres évènements, on n’est jamais sorti. C’est pourquoi, leurs rentrées confirment l’absence de sortie, ils sont toujours là…Re-bonjour les émissions glauques et ennuyeuses des chaînes de télévisions, re-bonjour les discours lénifiants ou contestataires des politiques, re-bonjour les vedettes de tous poils, re-bonjour les prix littéraires pour faire vendre du bouquin, re-bonjour les foires aux vins pour faire vendre des bouteilles, re-bonjour les malheureux dont leur sort a connu une entrée unique et qui ne trouve toujours pas la sortie.
Tout ceci pour vous dire que ce petit billet d’humeur m’a permis cette sortie pour éviter le piège de la rentrée. Que tout ceci ne vous empêche pas de sortir car cela vous obligera de rentrer. Mais je hais la rentrée, celle qu’on m’impose.
 
Marc H.
 
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B
Et bien vois-tu Marc, pour nous, cette rentrée a quelque chose d'exceptionnel cette année : notre fille aînée a fait la sienne pour la toute 1ère fois dans sa salle de classe sentant encore la peinture fraîche, de l'autre côté du bureau reverni, face à des petits Ce1. Eh oui ! Elle est professeur des écoles. De notre côté, malgré nos appréhensions, nous nous réjouissons qu'aujourd'hui encore, il y a des personnes qui croient en ce métier, que notre fille fasse partie de ces gens-là... Alors la rentrée scolaire 2007 est revêtue d'un caractère particulier dans notre famille cette année...
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P
Mon billet peut paraître un peu provoquant mais loin de moi toute approche négative vers la vraie rentrée , celle des enfants et celle des enseignants. Je visais plutôt la déviance sociale d'une assimilation intempestive du phénomène  "rentrée" sur tout le reste . C'est cela ma réaction globale.Merci pour cette réaction, A+