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SERIES DE SIX IMAGES DE SERIES

LA PETITE BOÎTE BLEUE

 

L’histoire d’une petite boîte bleue de plus de cent ans a croisé ma destinée dès mon plus jeune âge. Il s’agit de cette boîte ronde de couleur bleu nuit, dont sur le couvercle est inscrit le logo en lettres majuscules blanches « NIVEA » suivi en caractères liés et minuscules du mot « Creme ». Lorsque l’on dévisse le couvercle puis l’on détache délicatement la petite pellicule argentée, on perçoit la blancheur immaculée de la crème d’où se dégage un parfum discret et subtil qui a bravé envers et contre tout, des années de création cosmétique. Cette association virginale du bleu et du blanc me poursuit régulièrement.

C’est sur les lieux de mes vacances d’enfance que j’ai été familiarisé avec le produit-phare de l’hygiène allemande. À la vue de cette grosse pastille métallique bleue, je me trouve transporté vers l’« Apoteke » de la petite ville de mes grands-parents. Cette crème miracle, sorte de talisman des gens soigneux, s’est répandue à l’échelle mondiale depuis sa naissance dans les laboratoires de Beiersdorf.  

 

Ce produit était considéré comme l’apport regénérateur quotidien des peaux de tout un chacun, des plus âgés aux plus jeunes. À la fois humidifiant cutané, adoucisseur des mains, protecteur des pieds sensibles, recommandé pour les soins du visage et surtout protecteur solaire, cette crème virginale avait cette particularité majeure de laisser sur votre peau un parfum soulignant à la fois la fraîcheur et la délicatesse.

 

Ce produit miracle avait donné ensuite naissance à des centaines de produits connexes avec pour dénominateur commun : la constance de la ligne parfumée. Nivéa, c’était en somme un parfum, assez indéfinissable évoquant les produits à base de lait.

 

Dans chaque produit de la marque, il y a cette même signature olfactive : cette fragrance de crème laiteuse développant des associations de propreté pure moyennant de subtiles traces de géranium mêlées à la douce citronnelle. Le parfum de cette crème évoquait chez moi la senteur de la peau, celle de la présence féminine,  comme celle des fesses de bébé après la toilette, celles des jambes et des dos maculés par l’onction régénératrice et tous ces visages couverts de cette fine pellicule hydratante. Je me souviens comme si c’était hier de ce parfum unique qui me saisissait au moment où je pénétrais sur l’aire de repos de la piscine de nos vacances.

 

Et quelle fierté et quelle émotion de pouvoir enduire, à sa demande, le dos de ma mère avec cette crème si douce, dont la blancheur s’évanouissait après quelques efficaces frictions. Et toujours ce parfum qui me fascinait.

Cette odeur me poursuivait aussi bien dans la rue en croisant les passants, qu’à la maison en me rendant à la salle de bain mais surtout le soir quand ma mère venait déposer son baiser vespéral.

Aujourd’hui, la petite boîte bleue fait toujours partie de ma panoplie des produits d’hygiène.

 

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C
Et bien, on en apprend tous les jours!! Les marocaines raffolent aussi de ces boites, quand les joues craquellent par le froid , et hop un petit coup de nivea .....<br /> Bises
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