SERIES DE SIX IMAGES DE SERIES
Ce que l’on retient des livres d’Emile Zola, c’est la précision et la véracité des tableaux de la société française à la fin du XIXe siècle. L’analyse sociale du monde ouvrier révélait une réalité forte, et bien sûr la boisson sous toutes ses formes arrosait les séances des repas, les moments de détente ou de détresse, les fonds de bistrots, et les lieux imaginaires…
Dans « l’Assommoir » ou « Gribouille » ou le « Ventre de Paris », la plume de Zola trempe allègrement dans le verre de vin ou violemment dans le verre d’alcool.
Extrait:
"Et le vin coulait autour de la table comme l’eau coule à
Dans un coin de la boutique, le tas des négresses mortes grandissait, un cimetière de bouteilles sur lequel on poussait les ordures de la table ….
Les verres se vidaient d’une lampée, on entendait le liquide jeté d’un trait tomber dans la gorge, avec le bruit des eaux de pluie dans les tuyaux de descente, les jours d’orage… Ah! Dieu de Dieu!
Les jésuites avaient beau dire, le jus de la treille était tout de même une fameuse invention!
La société riait, approuvait; car, enfin, l’ouvrier n’aurait pas pu vivre sans le vin,
le papa Noé devait avoir planté la vigne pour les zingueurs, les tailleurs et les forgerons.
Le vin décrassait et reposait du travail….
Ils étaient soûls comme des tiques. On trinquait à ceux qui passaient. On appelait les camarades. Le gueuleton s’étalait, gagnait de proche en proche le quartier de
"Le vin, elle le pardonnait parce que le vin nourrit l'ouvrier.
Les alcools au contraire étaient des saletés de poisons
qui ôtaient à l'ouvrier le goût du pain."
Zola s’est éteint le 26 octobre 1902 sobrement mais dignement au panthéon de la littérature, peut-être après avoir bu un vin « couleur de sang qu’on aurait coupé au couteau » foi d’écrit vin !
extraits du "Calendrier des saints et des vins" 2008 de marc heimermann.( Photos internet)